Elodie Bradford

Elodie Bradford, est une jeune lieutenante de Police, à la vie amoureuse proche du désert Sud Saharien, mais au flair infaillible. Sensible, à la vue du sang, cette jeune femme traque le crime avec charme et ténacité.

Présentée comme la cousine d’Ally Mc Beal et de Bridget Jones, la série surprend d’abord par son originalité. Légèrement décalé par rapport à son sujet, l’ensemble utilise un ton particulièrement léger. Au début de chaque épisode, nous voyons l’assassin commettre son exaction, puis c’est une confrontation entre le meurtrier et notre héroïne. Construit de la même manière qu’un épisode de Columbo, la lieutenante oscille entre séduction, attirance pour le milieu de la victime ou du suspect, mais surtout un sens innée du crime et de ses ficelles. L’ensemble ne manque bien évidemment pas de charme, et l’on se plait à suivre les déambulations de cette enquêtrice hors du commun.

Pourtant certains détails jouent en la défaveur de la série. Car si le charme d’Armelle Deutsch (Le Placard, Tais toi) opère tant son jeu mi candide, mi démon est juste, les personnages secondaires, Anthony Delon (La vérité si je mens) et Vincent Desagnat (Les 11 commandements) en tête, manquent totalement de justesse et de crédibilité. Mal à l’aise constamment lors des confrontations, les comédiens semblent ne pas savoir comment se placer, ni comment trouver la justesse de ton.

Et cela amène donc à une réflexion purement existentielle : Est-ce qu’il y a une malédiction sur les séries télés ? Car, que ce soit la série de l’été, ou encore celles récurrentes d’une chaîne concurrente , le jeu des comédiens secondaires est souvent (pour ne pas dire tout le temps) hors de ton, voir même loin de toute justesse. Récités comme dans une cour d’école, certains monologues, notamment ceux des aveux, sont souvent particulièrement mal joués. Et dans cette série, la malédiction se répète. Seulement nous nous retrouvons face à des comédiens susceptibles de tenir un jour le rôle principal dans les aventures d’un autre héros.

Le réalisateur Lionel Bailliu (Fair Play), lui, par contre, nous livre une série légère, au ton volontairement décalé, qui de la même manière que Columbo, à une autre époque, nous passionne et nous fait sourire en voyant les manières et les chemins détournés qu’utilise la jeune Elodie pour mener à bien son enquête. Même si l’on regrette que le scénario ne fasse pas un peu plus dans la finesse, l’ensemble se regarde avec beaucoup de plaisir quand même.

En conclusion, une série au ton léger et décalé qui ne manque pas de charme ni de drôlerie. Malheureusement, le mauvais jeu des acteurs de second rôle, aurait quand même tendance à gâcher la fête.

Une image légèrement granuleuse, qui manque un peu de qualité. L’ensemble malgré tout se regarde, et l’on ne prête que peu d’attention à cette imperfection, plus proche du programme télé que de l’évènement DVD.

Une piste stéréo, honnête sans être exceptionnelle, mais qui révèle quelques surprises sur certains épisodes. L’ensemble reste correcte, et ne nécessite nullement  d’effets sonores plus importants.

Pas de bonus dans ce programme.